OSCAR WILDE

Père, j'ai mal à l'oreille

Sylvette Gendre-Dusuzeau

Éditions CÉSURA

En empruntant la voie royale maintes fois désignée par O. Wilde: l'art révélateur de l'âme, l'on découvre que l'écriture ouvragée et enclose s'entrouvre sur les contours d'un secret que bordent noms propres et initiales, substantifs et adjectifs, autant d'inscriptions articulées en une grammaire particulière qu'organisent des inversions en miroir. C'est du nom propre qu'il est question et de sa fonction de nomination, ce nom avili, troqué par force pour l'exil, recouvert par un autre encore lorsque les enfants quittent l'Angleterre avec leur mère.
Le nom blessé file le long des filiations, empruntant des voies mystérieusement teintées de rouge, ombrées de voiles de deuil, et vient parler ses fractures dans un symptôme douloureux qui s'avérera fatal.
...Dans les doublures de l'écriture ciselée, bavardent des langues secrètes entraînées par la force de l'ouvre qu'elles tissent, une ouvre qui, de par les questions profondes qu'elle soulève sur notre condition humaine, travaille et travaillera encore, au cour et au corps, ses lecteurs.

Extraits de l'avant-propos

Sylvette GENDRE-DUSUZEAU est psychanalyste.
La question des liens entre inscriptions inconscientes et écritures dans la création inspire déjà ses précédentes recherches.
Angliciste, Docteur de l'université Paris VII, elle enseigne l'anglais depuis plusieurs années dans l'une des cliniques universitaires de la Fondation Santé des Étudiants de France, à Paris.