Texte
à very
Virtuel, nouvelle programmation
de l'espace psychique: avènement d'une nouvelle illusion
construite à partir de la prothèse de l'acte d'ouvrir
et de fermer, d'introduire et de brancher l'il tout puissant,
inconnu, l'oublié du geste et de la prise en mains de
l'inconnu ; comme exploration, surfage, emprunt au vocabulaire
d'un temps contemporain de l'image et de l'acte médical
visualisé à partir de l'Autre en son réceptacle,
de tous les autres des " tout " autres semblables présents
et absents, à venir, sans passé.
Surfage du à venir en place de l'historique, la main sur
le passé, en boîte, rendu par l'autre côté
en surface, en écran lumineux sur lequel s'établit
la jouissance du surfeur-souris qui grignote et rend possible
le voir, le dire, de ce qui était enfermé, sans
vis à vis, sans tiers possible, sans écran où
apparaître.
Une autre vision ou bien mieux : une possible vision de soi en
son absence, l'absence est celle de la pulsion de soi ; de cette
énigme du soi poussant la lumière, faisant vibrer
l'écran, donnant à lire un autre espace du dedans
que l'écriture, la voix ou - peut-être - en limite
sur une étendue de silence qui s'efface au moment de la
fermeture et la redécouverte du monde où le lieu
virtuel s'estompe manque de cet autre lieu et en même temps
nécessite de ce Tiers qui offre sa peau lumineuse au parcours
virtuel et présent/ fascination de l'écran, l'écran
parle une langue autre qui me parle ; tiers au jeu de l'un et
de l'Autre, au risque d'un Je qui s'estompe et s'éclipse
là-bas près de la souris qui dort et en mémoire
se couche à l'abri des dormeurs enfermés, présents,
côte à côte sur le disque dur.
Une nouvelle constellation, une nouvelle technologie une nouvelle
toute puissance de l'esprit
.à suivre si la parole
vient à manquer en cet esprit.
Et à voir
.
Nabile Farès
paru dans le journal
"papier" de Psychanalyse in situ
N° 2 & 3, mai 1999
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